Banksy et moi – lu par la librairie Rêv’en pages de Limoges

L’histoire commence avec un graffiti : une maman assise par terre, ses gosses serrés autour d’elle, et devant eux, un grand type en survêt’ qui lance un bouquet de fleurs sur des CRS coffrés derrière leurs boucliers, comme si c’était une bombe… Un graffiti qui pourrait être signé Banksy, le célèbre street artist que personne n’a jamais vu mais qui s’est fait connaître du monde entier en taguant au pochoir, parce que ça va plus vite et que ça évite de se faire pincer, les murs de Jamaïque, de Russie, de Palestine, partout où il y a de quoi se révolter ; c’est pas les occasions qui manquent.

Un grafitti venu se poser sur un mur gris et moche, sous les fenêtres de Darwin, un jeune collégien pas banal, qui se rêve cinéaste (ou alors cuisinier si ça marche pas) à la peau noire et aux yeux bleus, dans un quartier de Paris délabré en totale réhabilitation. Un quartier où on démolit à tour de bras, où on reconstruit et où on expulse des familles qui ne peuvent plus payer leurs loyers. Darwin, caméra au poing capte ces instants de vie et en compagnie de son amoureuse Eva, il tague un rat là où une expulsion a eu lieu.

Des immeubles délabrés aux catacombes, en passant par les toits sur lesquels des adeptes de la guérilla gardening font pousser des légumes, on suit à cœur joie ce gavroche espiègle en baskets, cet adolescent qui se révolte, s’engage, se bat à sa mesure et à sa hauteur.

Un roman qui saisit l’air du temps, urbain, rafraîchissant et contemporain… et où on apprend la recette du gratin de patates douces de Joey Starr, recette imparable pour épater ses potes ou emballer les filles.

Claire L., librairie Rêv’en pages à Limoges

Banksy et moi
Elise Fontenaille
Rouergue, Col. doado


http://www.banksy-art.com/