Voilà un livre juste pour rêver, un carnet de dessin, celui de l’artiste, celui de toutes les circonstances et de toutes les aventures qui laissent du temps à la flânerie, à la contemplation et donc propice à poser ses yeux sur le monde et les êtres qui l’entourent.
Autant de fenêtres qui s’ouvrent sur des visages connus ou inconnus, des lieux de villégiatures, de travail, moments volés dans un train, au coin d’une porte, l’ailleurs, la Chine, le Liban, l’Italie ou des bestiaires fétiches…. l’intime qu’il nous donne à voir et qui nous rapproche.
Comme un photographe le ferait avec son appareil, l’œil du peintre saisi l’instant sur son carnet, la vie qui passe et le séduit, l’esprit du moment.
Le plaisir est pour l’œil, la couleur est diffuse, violente, sombre, douce ou âpre. Les encres sont noires et dans les contrastes pour en relever la gravité, la force. Plus ou moins aboutis, il faut saisir l’idée, l’impression par touches rapides et nerveuses, mais aussi prendre son temps, crayonner les contours, revenir sur les traits et poser la couleur, ses nuances, rendre l’épaisseur d’une frondaison, la transparence de l’eau, la douceur d’un pelage….
Chaque image est un voyage, une rencontre. La splendeur de ces instants fugaces, c’est beau tout simplement