John Burningham, homme libre


John Burningham est mort jeudi 4 janvier, à l’âge de 82 ans. Avec Helen Oxenbury (sa compagne depuis 1964), Maurice Sendak , Roald Dahl, Tomi Ungerer, Elzbieta ou encore Leo Lionni, il incarne une génération qui a contribué à hisser la littérature jeunesse au niveau de l’intelligence de l’enfant, lui vouant un respect total et un amour inconditionnel. 
Un homme libre, ce John Burningham que ses amis appelaient Brum. A 13 ans, ses parents l’inscrivent à Summerhill, la célèbre école alternative. Plus tard,il choisit l’objection de conscience plutôt que le service militaire. Cette décision le fait voyager, de la Calabre à Israël. De retour à Londres, il étudie les arts à la Central School of Art and Design de Londres. John Burningham illustre des affiches pour les transports londoniens, des couvertures de magazines et participe à la réalisation de films d’animation.
Mais dès qu’il tente l’expérience du livre pour enfants, il semble que rien ne lui convient mieux. En 1963, son premier album, Borka : Les aventures d’une oie sans plumes ( titre original, Borka – The Adventures of a Goose With No Feathers), reçoit la médaille Kate Greenaway. Borka est rejetée parce qu’elle est différente, mais trouve au Kew Garden le bonheur dans l’amitié avec des oiseaux un peu bizarres…
A l’instar de Borka, dans la soixantaine d’albums qui ont suivi, John Burningham mêle malice et candeur, philosophie et choses de la vie, humour et poésie, suivant un usage du récit où mots et dessins s’entrelacent subtilement. Des dessins au trait fin et délicat, empreints de spontanéité et de mouvement, habillés d’aquarelle et de pastel. 
En 2009, les éditions Jonathan Cape publient « John Burningham » par John Burningham, une autobiographie préfacée par Maurice Sendak. La 4ème de couverture est confiée à Raymond Briggs qui écrit :
 » Enfin un inventaire du travail de John Burningham, l’un des plus grands illustrateurs de ce siècle. Le travail de John est original et ne ressemble à rien qui a été fait jusqu’à aujourd’hui. C’est unique. Écrit par le maître lui-même, ce livre montre comment cela a été possible. Ceci dit, Burningham est un flamboyant enquiquineur. Il devrait prendre sa retraite maintenant. Et surtout il est très vieux. Mais sans aucun doute, il va continuer encore et encore, créant toujours des choses brillantes »…
C’est ce qu’a fait John Burningham, homme libre et rare, jusqu’à ce 4 janvier, laissant en héritage une collection d’intemporels essentiels à la littérature jeunesse.

Librairie Sorcière La Courte Échelle à Renne
• BIBLIO SÉLECTIVE* •
9782877676939.jpgQUE PRÉFÉRERAIS-TU ?
Que préférerais-tu ? Qu’un éléphant boive l’eau de ton bain, qu’un hippopotame dorme dans ton lit ou qu’un cochon enfile tes vêtements ? Aider une sorcière à remuer sa potion ou le père Noël à faire sa distribution ? Un album en forme de questions surprenantes, plein de drôlerie, d’émotion, de poésie et d’imagination, à partager entre amis ou à méditer dans ton lit.
9782877678186.jpgLE ZOO DERRIÈRE LA PORTE
Dans le mur de la chambre de Sylvie, il y a une porte secrète qui cache un escalier qui mène à… un zoo !
Chaque soir, sans bruit, Sylvie rend visite à ses amis peu communs.
Et chaque matin, mine de rien, Sylvie reprend sa vie de petite fille. Jusqu’au jour où…
002047442.jpgTIR A LA CORDE
Quand ils n’ont rien de mieux à faire, Éléphant et Hippopotame trompent leur ennui en harcelant Lièvre, qui en a vraiment marre de ces deux colosses aussi méchants que bornés.
Hé, quand on n’est ni gros ni costaud, seul au milieu de la forêt sans personne pour vous protéger, mieux vaut en avoir dans le ciboulot !
001166616.jpgLE PANIER DE STÉPHANE
Quand la maman de Stéphane envoie son fils faire quelques courses chez l’épicier du coin, elle est loin d’imaginer tout ce que Stéphane devra affronter en chemin.Sinon, elle le féliciterait au lieu de le gronder !
Granpa.jpgGRANPA
« Et comment va ma petite fille ? » C’est ainsi que débute un dialogue attendrissant entre un grand-père et sa petite fille, au travers de scénettes mêlant imaginaire, souvenirs, interrogations, comptines revisitées, quiproquos… Un jour, Granpa confond la saveur chocolat avec celle de la framboise ; un autre jour, son pas se fait moins alerte. Et lorsque Grandpa ne peut plus sortir, c’est son fauteuil vert qui devient lieu d’échange. Jusqu’au jour où celui-ci reste immensément vide…
* Résumés éditeur