Edward van de Velden n’est pas un nouveau venu dans le paysage éditorial français, il a déjà publié plusieurs albums, deux recueils de poèmes et un roman. Il fait son entrée au catalogue des éditions Didier jeunesse en compagnie du jeune et talentueux Anton Hertbruggen avec ce magnifique album, Le chien que Nino n’avait pas, déjà primé deux fois pour ses illustrations.
Nino vit dans une maison, aux larges baies vitrées ouvertes sur la forêt avoisinante. Lorsqu’il joue, rend visite à sa grand-mère et même lorsqu’il pleure, Nino est accompagné de son chien, celui qu’il n’a pas. Ensemble, ils font tout; ce chien qu’il n’a pas est pour Nino un véritable ami. Mais un jour, il disparaît. Un autre chien arrive, un que Nino n’est plus seul à voir, un qui n’aime pas ce que le chien que Nino avait, adorait faire. Un chien différent, mais ce n’est pas grave puisqu’il y a encore de la place dans les rêves de Nino pour de nombreux animaux extraordinaires.
Edward van de Velden a écrit un texte simple, sobre, qui laisse le champ libre aux pinceaux d’Anton Hertbruggen. Ce sont les couleurs qui m’ont d’abord frappé. La combinaison de teintes rétro, vert canard, bleu profond et camaieu de marron, orange et jaune moutarde, crée une atmosphère mélancolique. Rien de pesant toutefois car la composition de chaque image et de l’album dans sa totalité est très dynamique. Nos yeux passent d’une image très aérée, où le blanc est omniprésent à une autre beaucoup plus dense; toutes fourmillent de détails. Le trait est nerveux, le style réaliste. On est immédiatement frappé par les représentations d’animaux, le dessin du mouvement et les effets de transparence.
Caroline Hayot, librairie Larcelet à Saint Dizier
Le Chien que Nino n’avait pas – Auteur: Edward Van De Vendel – Illustrations: Anton Van Hertbruggen – Éditions Didier jeunesse. Date de parution: août 2014