Dans son univers, il creuse les sillons de routes imaginaires entre orient et occident et nous emmène dans des contrées perdues et oubliées. Ici, un vieux roi rapporte d’un de ses lointains voyages, la statuette d’un dieu bienveillant et décide d’en faire sculpter une version gigantesque dans l’immense falaise qui domine le village.

Mais la statuette sera malencontreusement cassée par la petite fille du roi avant même que les sculpteurs aient pu le terminer, son visage fracassé perdant à jamais son sourire de dieu sage. Mais le vieux roi aveugle saura de ses mains guider les sculpteurs pour le retrouver et il finira par éclairer de ses lèvres de pierre toute la vallée.

C’est le sourire de la montagne et il est fait pour durer dix mille ans. En fermant ce magnifique livre, on ne peut s’empêcher de penser à l’issue des bouddhas de Bamuyân.

Le texte superbement abouti, à portée philosophique et humaniste nous interroge. L’adulte pourra (ou pas) aller plus loin sur les questions religieuses et politiques qu’il pose subtilement en conclusion.

Le sourire de la montagne
de François Place