Dans le cadre de son engagement autour de la littérature de théâtre jeunesse, la librairie Croquelinottes (Saint-Étienne) a accueilli Sabine Tamisier pour une lecture de L’île jadis, texte lauréat du prix Kamari. A l’instar de ces prix ados, le prix Kamari est un prix de lecteur·rice·s : il est en effet décerné par les jeunes de 9 à 11 ans du département de la Loire à la pièce de théâtre francophone choisie parmi trois manuscrits. Ce prix qui « propose un éveil à la lecture du théâtre contemporain et à l’argumentation et guide les jeunes vers une posture critique » a été créé en 2018 par le Centre Culturel de la Ricamarie, sous l’impulsion de Simon Grangeat et Pascale Grillandini.
Sabine Tamisier a écrit L’île jadis suite à une commande de Bertrand Fournier comédien, metteur et en scène et directeur artistique de la Compagnie T’Atrium. Un enfant, un homme, une femme, exilé·e·s sur une île menacée par la montée des eaux, la pollution et les incendies, tentent de survivre au passé et d’affronter le présent :
« L’île n’est plus ce qu’elle était. Désolation.
Jadis, luxuriance, forêts, habitations, humains et animaux de toutes sortes d’espèces y cohabitaient.
Aujourd’hui, après les grands déluges et le feu provoqué par l’orage sans ses larmes, il ne reste presque plus rien.
Juste : un homme, Bokio ; une femme, Zhu ; quelques drôles d’animaux tandis qu’agonisent des oiseaux dans l’air chargé de funestes vapeurs ; un enfant venu d’ailleurs après les catastrophes, Notio ; et le vestige d’une ancienne statue sur la grève…
Comment se reconstruire au milieu d’un désert ?
Que nous reste-t’il lorsque des vies autour de nous se sont éteintes et que nos corps portent les stigmates d’anciennes blessures ?
Comment et pourquoi Bokio, Zhu, Notio et cette statue, tiennent-ils encore debout ? »
Sabine Tamisier nous parle de L’île jadis sur le site Théâtre-contemporain.net →