Les poussins de Claude Ponti ont 30 ans !

Vitrine 30 ans, librairie Libr’Enfant à Tours

« – D’où est venue l’idée de dessiner des poussins ?

– Il suffit de regarder une crèche ou une garderie, avec une vingtaine d’enfants de douze ou seize mois en train de vaquer à leurs affaires sur la moquette, assis, couchés, ventrés, rampant, sautillant, vacillant, tombant sur leurs culs, endormis, auto-parfumés, reptant, couleuvrant, confiturés, maculés, bavant, coulant du nez, s’embrassant, se repoussant, hilares, boudeurs,grognons,enfilant leurs doigts dans n’importe quoi, goûtant n’importe quoi, régurgitant, logorrhéiques, volubiles, planeurs, collés au plafond, pour comprendre pourquoi je me suis mis à dessiner des poussins. C’était quoi la question ? »

En 2006, dans le livret Ponti Foulbazar publié par L’école des loisirs (réalisé par Lucie Cauwe), Claude Ponti apportait un éclairage esbroufant sur l’origine des poussins. Mais de lui, on n’en attendait pas moins. La crèche où il emmenait Adèle, sa fille, lui avait donc inspiré Blaise et les poussins. Plus précisément, le « spectacle » avait apporté une réponse adéquate à sa recherche de personnage perturbateur, et disons-le carrément, d’« emmerdeur » (cf. entretien ci-dessous, filmé en 2006). Mais en creusant, on trouve bien d’autres affiliations. Ainsi le même livret montre un dessin d’enfance en bas duquel le petit Claude a installé une frise de poussins. Et, plus troublant encore, en page 8, une photo en médaillon de l’auteur tout sourire qui fait instantanément penser à un… poussin !


Claude Ponti introduit les poussins dès son premier album, L’Album d’Adèle (Gallimard Jeunesse), en 1986. Les premières pages les montrent sages, alignés comme les poules sur une barre, semblant disposés à faire comme on leur dit, et pas autrement. Mais l’apparence est trompeuse. En un instant, les poussins tombent le masque et mettent un sacré foulbazar. Prémisses d’une légende à venir.

Cinq ans plus tard – donc il y a trente ans -,  Blaise et les poussins que l’on ne connaissait qu’en seconds rôles, voire en accessoires, entrent dans la catégorie « protagonistes ». Fallait-il qu’ils fassent leurs preuves ? Toujours est-il qu’en 1991, la parution de Blaise et la tempêteuse bouchée et Le Jour du mange-poussin à L’école des loisirs marque le début du commencement de l’éclosion de la carrière des poussins en tant que tels. Désormais, ils mènent une vie autonome, deviennent héros et s’installent au cœur d »histoires qu’ils bousculent anarchiquement avec une liberté extravagante et un langage super spécial. Très vite, ils deviennent célèbres et emblématiques. Tant et tant que Blaise finit par avoir sa page Wikipédia et que leurs aventures se déclinent en jeux rigolmarrants et gigantochouettes.

Extrait de Blaise et le château d’Anne Hiversère (L’école des loisirs, 2004)

30 ans de facéties, de pitreries et de fous rires, 30 ans d’albums génialissimes, L’école des loisirs fête donc cet « Anne Hiversère » et les librairies Sorcières s’y associent joyeusement, avec des vitrines où dominent le jaune poussin et le rouge masque. En attendant la sortie du prochain album poussinesque (confidence de Sorcières : on parle d’août 2021), plongez dans les deux ou trois « poussins » que vous n’avez pas encore lus…

Comme dans les livres, à Lorient.


 La Mandragore, à Chalon-sur-Saône


Librairie M’lire, à Laval

Rêv’en Pages, à Limoges


La Courte Echelle, à Rennes

 

L’école des loisirs et la Voix de l’enfant

A l’occasion des 30 ans des poussins de Ponti, L’école des loisirs poursuit son partenariat avec La Voix de l’enfant, fédération reconnue d’utilité publique de 80 associations membres qui interviennent dans 80 pays et qui apporte à tout enfant en détresse des conditions de vie respectueuses de ses droits. En achetant 2 livres de la sélection des 30 ans, vous contribuez à offrir 5000 livres à l’association.

 

 

 

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