L’ÉTÉ DES BOUQUINS SOLIDAIRES : Comment se passe la journée des oubliés des vacances ? (extrait du carnet de croquis de Zaü)

  • Publication publiée :16 juin 2018
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La journée commence très tôt, en de nombreux points de la région parisienne. À 6 h30, les cars commencent à se remplir. Des mamans hésitent encore à lâcher leurs enfants. Les bénévoles du Secours populaire ( SPF) qui accompagnent le voyage ont souvent travaillé à créer des liens en amont avec les familles en difficultés. Ils ont travaillé à convaincre, rassurer et donner envie en parlant d’amitié et de châteaux de sable.

Dans le car, on fait timidement connaissance, en essayant la casquette des Copains du monde et le T-shirt du SPF ; à chaque département sa couleur pour ne pas se perdre…

Puis c’est l’autoroute, la première pause, les biscuits, le jus de fruits… ce n’est que le début d’une journée de gourmandises, d’une grande vague de petits cadeaux et de découvertes…

Il y a même les motards de la gendarmerie qui escortent le ballet des autocars jusqu’à la plage.

Et là, Julien Lauprêtre, président du SPF, arrivé avant tout le monde, salue les enfants à leur arrivée.

30 minutes plus tard, la plage est remplie ! 5 000 enfants bronzent sous un ciel gris. Sûrement que si tous soufflaient ensemble dans la même direction, les nuages s’éloigneraient, invitant le soleil à se baigner lui aussi. C’est si bon de s’éclabousser et de vérifier si c’est vrai que la mer est plus salée que la soupe. Ah ! Ça y est, le soleil aujourd’hui a décidé d’être solidaire : il pique une tête au beau milieu de l’après-midi.

Mais il n’y a pas que les plaisirs de la baignade. Il y a, ici, une batucada brésilienne, là, des jeux scientifiques, les paniers pique-nique, les crèmes solaires et les lunettes offertes par des partenaires… Puis, après le bain, tout le long de la plage, de nombreuses tables couvertes de livres de Rue du monde, une centaine de titres différents pour tous les âges, des grands classiques de la maison aux toutes dernières nouveautés…

On y va par petits groupes de 8, on touche, on lit les quatrièmes de couvertures. On a envie de prendre le même livre que la copine tout en sachant que c’est un peu bête. On s’applique à choisir, ce sera parfois le premier bel album que l’enfant installera dans sa chambre. Et puis ce n’est pas un livre comme ceux de l’école, celui-ci vient de la plage, un peu de sable entre les pages, un livre qui ne sent pas la difficulté, la notation ou l’échec parfois. C’est l’occasion de découvrir que lire n’est pas qu’un apprentissage, qu’une épreuve, mais aussi un petit bonheur. Dans le car du retour, on le lit comme on veut, à l’endroit ou à l’envers, seul ou à deux. Et on peut même écrire son nom à l’intérieur comme dans un blouson tout neuf.

Merci aux 400 libraires qui relaient l’ÉTÉ DES BOUQUINS SOLIDAIRES et permettent à l’initiative d’avoir cette ampleur. Merci aux 10 000 acheteurs des livres de Rue du monde qui aident la maison à offrir ce voyage culturel à bord de nos petits bateaux de papier.

Et surtout, un grand merci aux 800 bénévoles du Secours populaire qui rendent cette journée possible.

Alain Serres

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