Leurs livres présentés par les auteurs : L’enfant d’Oradour, par Régis Delpeuch

« Mais je ne suis pas un héros. Je n’ai pas choisi d’être le gosse orphelin de Charly ni le petit rouquin rescapé d’Oradour-sur-Glane, comme on m’appelait là-bas ! Je préfèrerais que personne ne me connaisse ni à Limoges ni ici mais que mes parents, mes sœurs et mon petit frère soient encore vivants. Depuis un an, je pense à eux tous les jours, tout le temps. Et tu sais pourquoi ? Parce que je ne veux pas oublier tous les bons moments avant ce maudit samedi. »

Le petit Roger passe une enfance heureuse à Oradour-sur-Glane, un village du Limousin. Jusqu’au 10 juin 1944, jour où des soldats nazis allemands encerclent le village : L’histoire vraie de Roger, seul enfant rescapé du massacre d’Oradour-sur-Glane, le 10 juin 1944.

Pourquoi raconter le massacre d’Oradour ?… Parce que les dangers les plus extrêmes sont ceux que l’on occulte, ceux que l’on refuse d’affronter, croyant par-là qu’ils ne se reproduiront jamais.

Mais les enfants, à 9/10 ans, ne sont-ils pas trop jeunes pour lire ce roman ?…. Non, car le drame d’Oradour montre à quel point la violence déchaînée de la guerre ignore l’innocence des enfants. Si nous voulons faire de nos enfants des citoyens responsables, si nous voulons les éveiller à une véritable culture de la paix, il faut leur faire prendre conscience très jeune que l’histoire s’emballe toujours plus vite qu’on ne le croit, et verse souvent dans l’abîme de la barbarie.

Le petit Roger assiste-t-il au massacre ?… Non, il s’enfuit dès que les Allemands demandent le rassemblement sur le champ de foire. Une fois loin du village, il apercevra la fumée s’élevant de l’église sans savoir de quoi il s’agit. Il ne vit pas les faits au moment où ils surviennent, mais ils lui seront rapportés par les amis de ses parents, de manière neutre, pour ne pas choquer les lecteurs.

Régis Delpeuch
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Régis Delpeuch
ed. Scrineo