Librairies Sorcières : on se retrouve tous dans l’intérêt des enfants

  • Publication publiée :25 juillet 2016
  • Post category:Archives
Extrait d’une interview d’Amélie Raud, Libraire Sorcière à la Courte Échelle de Rennes, par Cécile Alix, auteure jeunesse.
Cécile Alix: Qu’est-ce qu’une Librairie Sorcière?
Amélie Raud: C’est une librairie adhérente à l’Association des librairies spécialisées jeunesse. Nous sommes une cinquantaine en France. Notre principale priorité est l’enfant. Nous essayons, du mieux que nous pouvons, de leur proposer des livres intelligents pour les êtres curieux et éveillés qu’ils sont. Des livres qui les aideront à se construire, à grandir en étant le plus ouverts possible sur les idées et l’art.  C’est la création, l’originalité qui guide nos choix, nos sélections, nos coups de cœur. Nos conseils tentent d’être au plus près, au plus juste de chacun, aidés par la production éditoriale toujours plus importante, mais pas toujours intéressante (!)… À nous de faire le tri! Chacun sa personnalité dans ce réseau, son type de librairie, mais on se retrouve tous dans l’intérêt des enfants.
Cécile Alix: Qu’est-ce qui vous a donné envie de devenir libraire jeunesse?
Amélie Raud:  voulais être libraire parce que j’aimais lire ! J’ai eu la chance de faire mon premier stage en librairie spécialisée jeunesse (la librairie Comptines à Bordeaux) et ce fut une révélation ! J’ai découvert un monde inconnu et d’une richesse incroyable graphiquement, mais aussi dans les textes, les propositions éditoriales ! C’était en 1996 et ça ne m’a plus lâché !
Cécile Alix: Comment choisissez-vous les ouvrages qui garnissent vos rayons? Certains vous sont-ils imposés?
Amélie Raud: Le libraire reçoit des offices de la part des éditeurs. Il s’agit d’un contrat passé entre l’éditeur et le libraire: ce dernier s’engage à recevoir quasiment tous les titres d’un éditeur en échange de conditions commerciales plus avantageuses (mais tous les libraires ne passent pas ce contrat avec les éditeurs). Chaque nouveauté arrive dans la librairie dans la quantité souhaitée par le libraire. Et c’est là que notre choix se fait sentir: un exemplaire pour un livre qui nous paraît peu intéressant, déjà vu, «moche»!… et une « pile » pour les coups de cœur! Sous certaines conditions, on peut aussi refuser des livres trop différents de ce que nous proposons. Donc oui, le libraire est l’un des rares commerçants à devoir vendre des « produits » choisis et créés par d’autres, avec un prix imposé. Il doit faire le tri dans tout ça et c’est un sacré travail!
-> Lire l’intégralité de l’interview sur le blog de Cécile Alix
-> et lire… l’interview croisée de Cécile Alix par Amélie Raud