En 1996, c’était la «littérature jeunesse tropicale» dont on voulait débarrasser les bibliothèques, celle d’Orange en tête… Le numéro 15 de Citrouille (mars1997) y consacrait six pages.
En 1985, Louis Pauwels célébrait dans le Figaro le livre de Marie-Claude Monchaux « Ecrits pour nuire » par ces mots : «La gangrène de la subversion (…) s’est attaquée à l’enfant. Beaucoup de parents achètent des livres sans se rendre compte qu’ils véhiculent les pires idées sur le plan social ou moral, et qu’ils détruisent lentement et sciemment les valeurs du monde libre (…) Destruction de la famille, de l’idée de patrie (…) apologie de la drogue, de toutes les déviances sexuelles, obsession gauchiste de la morbidité et de la mort…» C’était ce que rappelait le libraire Alain Fievez dans un article du n°32 de Citrouille, où il en profitait pour souligner un paradoxe : pourquoi faut-il donc, s’il est si important, que les médias attendent qu’on veuille l’interdire pour parler du livre jeunesse ?