Marie Dorléans

  • Publication publiée :18 juillet 2014
  • Post category:Archives
FRANÇOISE DUPUISPourquoi avoir choisi l’illustration? Racontez-nous votre parcours…
MARIE DORLÉANS: J’ai commencé par suivre une filière générale en obtenant une licence de lettres et d’histoire de l’art à l’université de Lyon avant de me lancer dans l’illustration. C’est ma participation à des animations de bibliothèques de rue et à l’organisation de lectures pour les enfants qui m’a donné envie de rentrer pleinement dans le monde de l’illustration, et plus particulièrement dans l’illustration jeunesse. J’ai toujours été passionnée par le dessin et la sculpture. J’ai tenté le concours de l’école des arts décoratifs de Strasbourg, et j’ai obtenu mon diplôme en juin 2010. 

Comment vous viennent vos idées, comment les images se mettent-elles en place par rapport au texte?
  Je commence toujours par le texte et ensuite je débute le travail d’illustration. L’inspiration peut venir à n’importe quel moment. Quand j’ai une idée et que celle-ci devient insistante c’est qu’il y a quelque chose à creuser… et je me lance directement dans le travail. Si une idée ne persiste pas dans mon esprit c’est qu’elle n’est pas assez importante et je l’abandonne pour laisser place à autre chose. Au fil des idées les images se mettent en place, elles se déroulent petit à petit jusqu’à construire entièrement l’histoire.
Quelles sont vos références dans le domaine de l’illustration?
  J’aime beaucoup l’illustration anglaise et notamment Quentin Blake et Edward Gorey. Bloch est aussi un illustrateur que j’apprécie beaucoup. Mais ma plus grande référence est André François, c’est un modèle pour moi. J’aime beaucoup sa manière de faire rentrer le lecteur immédiatement dans ses histoires, c’est étonnant et captivant. Mon objectif est de pouvoir provoquer chez le lecteur ce que ces illustrateurs provoquent chez moi, c’est à dire la joie de lire leurs livres. 

Avez-vous une illustration ou une image fétiche?
   Il y a un tableau de Kasimir Malévitch que j’aime beaucoup, La charge de la cavalerie rouge. La composition du tableau et les couleurs sont magnifiques. Les cavaliers et leurs montures sont rouges. C’est peut-être ce tableau qui m’a inspirée pour mon cheval rouge dans L’Invité

Justement, comment est venue cette idée d’un cheval dans L’Invité?
  J’ai passé toute mon enfance avec des chevaux. Nous avions un poney que ma mère avait l’habitude de faire rentrer dans la maison pour nous amuser. L’idée du cheval est venue tout naturellement, j’avais vraiment envie de le mettre en scène dans un de mes albums. 
Quels sont vos futurs projets d’illustration?
  Pour le mois de septembre [2012, ndlr] j’ai un livre qui va sortir aux éditions Callicéphale. Il s’agit un kamishibaï qui est intitulé Qui part à la chasse. Sinon j’ai une idée qui commence à prendre forme en ce moment, l’histoire un peu absurde d’un marchand qui n’arrive pas à vendre sa marchandise et qui va décider de proposer des objets un peu loufoques à ses clients…

Françoise Dupuis, librairie Le Neuf à Saint Dié des Vosges
Lire la présentation de ce kamishibaï sur le site de l’éditeur
Lire la présentation de cet ouvrage
sur le blog de la librairieLa Soupe de L’Espace
Lire une présentation de cet ouvrage par
la librairie Pages d’Encre d’Amiens

Lire une interview de Marie Dorléans à propos de cet album
sur le blog de la librairie La Courte Echelle

L’invité, Éditions Le Baron perché, 2011
Qui part à la chasse... Éditions Callicéphale, 2011
Mon voisin, Éditions des Braques, 2012
La tête ailleurs, Éditions Le Baron perché, 2012
À l’heure du déjeuner, Éditions Callicéphale, 2013
On dirait que… Éditions Le Baron perché, 2013
Vide-grenier, Éditions Sarbacane, 2014 (illustration)