Rêvant à ce qu’il annonce, on voudrait croire de tout son coeur au titre de cet album. Avec l’ingénuité que l’on prête à l’enfance et aux sages, on ose espérer que la plume d’Audrey Alwett et le pinceau d’Ein Lee vont réellement nous révéler le secret par lequel un mot aurait le pouvoir de suspendre la violence guerrière.
L’esthétique manga des personnages se marie avec bonheur à des décors somptueux de naturel ; le traitement magnifique de la lumière et des couleurs fait écho à la sensualité des évocations (parfum des thés brûlants, musique des origamis…). Ce conte de sagesse est également un récit plein de la vitalité juvénile et de l’affection mutuelle qui animent les deux frères, Shigeru et Seï.
Petits et grands, nous avons plus que jamais besoin de ce fameux mot. Si vous vous demandez encore la raison de toute violence une fois refermé cet album, la voici: les hommes se mentent à eux-mêmes!