Le jury n’a trouvé aucune bonne raison de les départager ! Ce sont donc deux premiers romans ados que le Prix Cendres récompense cette année : Les mille vies d’Ismaël et quelques saveurs en plus de Raphaëlle Calande, publié aux éditions Sarbacane, et La chasse de Maureen Demailles, publié aux éditions Thierry Magnier. Pour l’annonce des lauréats de cette édition, la librairie Libr’enfant qui porte l’organisation du Prix depuis 2022 a réuni les auteur·rices et éditeur·rices chez une copine Sorcières, la librairie Croquelinottes à Saint-Étienne.
LES MILLE VIES D’ISMAËL et quelques saveurs en plus
Raphaëlle Calande
Éditions Sarbacane
— Les 3 premières phrases
« Cinq ans plus tôt, un tsunami avait ravagé mes dix ans et m’avait rayé des cartes de l’enfance. Depuis, le soleil ne brillait plus pour moi. Mes ennemis étaient légion et ma vie était devenue une voie sans issue qui débouchait sur un Frigo hérissé de magnets. (…) »
— Résumé de l’éditeur
En pleine série noire, Ismaël, quinze ans, ne s’étonne presque pas quand il disjoncte et se fait renvoyer du collège… Sa mère, au bord de la crise de nerfs, l’expédie alors chez son oncle à Lyon, pour un stage dans un petit resto. Là, Ismaël a une dernière chance, il paraît : une chance de tout rattraper. Sauf qu’Ismaël n’a rien demandé, il est au bout de sa vie et n’y croit plus. Jusqu’à ce que, derrière les portes battantes de la cuisine, apparaisse Céleste. Elle est apprentie. Il est hypnotisé. Avec elle, un monde s’ouvre, gigantesque. Ismaël est propulsé dans… mille nouvelles vies !
— Raphaëlle Calende
C’est grâce aux rencontres entre Tristan Koëgel et les élèves de son cours de français que le désir d’écrire est né. Le désir d’explorer cet « espace de liberté et de création » qu’est la littérature jeunesse. Raphaëlle Calende a trouvé tout près d’elle les ingrédients de son roman et les sources de son inspiration. Son fils qui, via l’apprentissage, a appris le métier de cuisinier, un ami de son fils, aujourd’hui pâtissier, ses élèves en décrochage scolaire… Elle s’est également entourée de l’expérience de professionnel·les à qui elle a demandé de superviser son roman.
(Source L’Hebdo d’Ardèche, 4 août 2024)
LA CHASSE
Maureen Desmailles
Éditions Thierry Magnier, collection L’Ardeur
— Les 3 premières phrases
« Juillet était long et triste, un chemin de gadoue dans la brume. J’en avais remonté beaucoup avec mon père, il était chasseur, il m’emmenait quand ouvrait la saison. Je n’aimais pas les matins de chasse, le froid au bout des doigts, les poils humides et bouclés des chiens, les odeurs du refuge, entre la tourbe et la viande. (…) »
— Résumé de l’éditeur
Alors que commence le mois d’août, Max, tout juste 17 ans, se débat avec le sentiment d’invisibilité qui l’habite depuis l’enfance. Dans la maison voisine, Ellie, la fille des nouveaux arrivés, et Cosme, son compagnon, sont venus passer l’été à la campagne. À leurs yeux, Max est tout sauf invisible. Commence alors un jeu dangereux où Max explore ses désirs, et l’attraction suscitée chez chacun de ses partenaires.
— Maureen Desmailles
C’est en lisant Queen Kong d’Hélène Vignal que l’évidence lui a sauté aux yeux : elle aussi, elle voulait écrire « pour ces gens ». Après avoir étudié la théorie du cinéma et l’analyse filmique, rédigé une thèse, chroniqué sur Radio Campus Paris, Maureen Desmailles a donc publiéLa chasse. En 2023, elle a ouvert le blog Furax qui « centralise une réflexion libre et joyeuse sur l’écriture, les imaginaires, et leurs enjeux politiques et culturels ».