Régis Lejonc et Henri Meunier : «Nous avons une confiance totale l’un envers l’autre.»

  • Publication publiée :27 août 2017
  • Post category:Archives

Cœur de bois, d’Henri Meunier et Régis Lejonc, aux éditions Notari… J’ai d’abord ouvert ce livre par curiosité. Régis m’en avait rapidement parlé lors d’un voyage en pleine campagne au retour d’une animation dans une petite bibliothèque du département. Il m’avait dit : « J’espère de tout cœur que ce livre va sortir car c’est un livre très particulier pour nous, tu verras… » Alors bien sûr, j’avais très envie de voir. Quand j’ai ouvert le carton et découvert Cœur de bois, je me suis tout de suite isolé et j’ai lu cet album. Je n’ai rien dit puis je l’ai mis dans mon sac. Je l’ai relu une fois rentré chez moi et je n’ai, là encore, rien dit. Et puis deux jours plus tard, je devais enregistrer une émission de radio autour des littératures de jeunesse, et j’ai choisi cet album pour la lecture à voix haute. Je ne l’ai pas relu, je me suis lancé tel quel. Et là l’émotion est venue. D’un bloc. Pas vraiment inattendue non car ce livre m’a profondément marqué à chacune de mes lectures silencieuses, mais l’entendre à voix haute et y apposer les images, magnifiques, de Régis Lejonc a provoqué chez moi et chez ceux qui étaient ce soir-là dans le studio une émotion toute particulière. Intense. Car ce livre est comme cela, il prend aux tripes et il ne nous lâche plus. J’ai voulu en parler avec ses auteurs. – Simon Roguet, Librairie Sorcière M’Lire à Laval

– Vous signez une œuvre très forte et extrêmement émouvante. Racontez nous l’origine de cette aventure et ce qui vous a poussés à imaginer cet album.

Régis Lejonc

– Régis Lejonc : Pour moi l’origine de cet album s’inscrit dans la complicité qui nous unit Henri et moi depuis de nombreuses années. Cet album est le cinquième que nous faisons ensemble en 15 ans. Comme à chaque fois, Henri est à la source du projet, il en est l’auteur. Il pense à moi pour les illustrations parce qu’il me connaît très bien et sait que son texte me correspond. À ce moment là, je m’inscris dans l’élaboration du livre avec lui. Nous avons une confiance totale l’un envers l’autre et avons su développer un terrain de jeu commun pour raconter des histoires ensemble.

Henri Meunier
– Henri Meunier : J’étais en train d’écrire une histoire pour Régis, une histoire qui se déroule dans les montagnes. Je m’y sentais bien. Elle avançait sereinement. Elle faisait justement roc. Le personnage d’Aurore et son histoire sont alors venus percuter ce roc. Avec entêtement. Sans ménagement. M’empêchant de poursuivre le texte dans lequel j’étais engagé. Me faisant perdre le fil émotionnel singulier que j’essayais de suivre en écrivant ce premier texte. Alors, presque pour m’en débarrasser et retrouver l’acuité indispensable sur le travail en cours – je me suis résolu à suivre Aurore dans les bois. Certaine histoires sont pressées. D’autre ne le sont pas. Quand une histoire impatiente empiète sur le travail en cours, il suffit le plus souvent que je couche sur le papier un premier jet, rapide et maladroit pour retrouver ma concentration. Et si je pense que cette trublionne a un tout petit quelque chose en elle, j’y reviens éventuellement plus tard. Tranquillement. Mais avec Cœur de bois, il n’en a pas été ainsi. Un ou deux jours plus tard, j’avais bien ce premier jet en main. Mais pas moyen de le mettre de coté. Le vrai travail, celui de l’écriture, s’est imposé tout aussi impérativement. Je n’ai donc pas quitté ce texte. Et je l’ai achevé. Puis je l’ai proposé à Régis dont les images, et plus encore la sensibilité et la bienveillance, m’accompagnait pendant que j’écrivais. Qu’un texte s’impose ne m’est pas arrivé si souvent que cela dans ma vie. D’habitude, je parviens – et préfère – toujours remettre à demain ce que je pourrais écrire le jour même. Ainsi, les enjeux du texte mûrissent, un peu tout seul, inconsciemment. En général, j’écris toujours mieux le lendemain. Mais il n’en fut rien pour Cœur de bois. Et pour répondre à la question, ce qui m’ a poussé a écrire ce texte, je ne le sais pas exactement. Je suppose que ce sont des questions et des émotions soulevées par le texte que j’écrivais alors, Cimes et abîmes, mais que ce texte ne me permettait pas de mettre en jeu en bonne intelligence. Ce qui est amusant à ce sujet, c’est que le premier titre de l’histoire d’Aurore, quand je l’ai donné à Régis, était : Une épiphanie. La révélation. La compréhension soudaine, brutale et lumineuse à la fois. Une certaine forme de renaissance possible, aussi. C’est l’un des enjeux pour les personnages. C’est l’une des clefs du texte. C’est un ressort de la lecture bien sûr. Mais d’une certaine manière, la naissance de ce texte aussi fut un épiphanie pour moi.

– Le lien au conte classique apparaît peu à peu, comme si le lecteur devait faire lui aussi son chemin vers ses souvenirs d’enfance…
– RL : C’est exactement ça. On ne devine pas tout de suite quelle est l’identité « connue » d’Aurore. On le découvre en contre-point vers le milieu du livre, et là, on fait un chemin à l’envers pour combler les manques et les informations grâce à ce qu’on sait du conte classique.
– HM : C’est aussi, à mon sens, l’une des grande forces et profonde intelligence des illustrations de Régis d’inviter le lecteur à faire ce cheminement. Sans un mot, dès la première image, Régis nous invite dans ce jeu de la culture, de la mémoire. Il met en mouvement et nous habille de ce tissu émotionnel, complexe et subtilement entrelacé, des sentiments collectifs et intimes. Du conte et du réel.

– Cet album fait partie de ceux qui s’adresse aux émotions et donc à tout le monde (enfants et adultes). Étiez-vous inquiets de la réaction de l’un ou l’autre des publics ? 


– RL : Concernant le public adulte, je pense qu’Henri comme moi ne savions pas comment cet album serait reçu. Le sujet est grave, profond, bouleversant. L’accueil des libraires (premiers lecteurs) a été extraordinaire et nous a tout de suite rassuré. De très nombreuses  réactions et critiques nous ont été témoignées depuis la parution du livre et elles sont toutes puissantes et touchantes pour nous. Ce livre semble nous dépasser et c’est une très bonne chose.
– HM : Oui. J’étais inquiet. Je le suis souvent, je suis plutôt un garçon qui doute. Et plus le livre est fragile, plus je le suis bien sûr. Ce n’est jamais évident de savoir si cette part de l’autre, dont je parlais juste au dessus, est proposé avec assez de délicatesse pour que le lecteur puisse y prendre sa place. Surtout quand le sujet est sensible. Rappeler la nuit pour évoquer la possibilité du jour, c’est délicat. J’attendais effectivement les premiers retours avec un peu de fièvre. Ces premières réactions arrivant, je partage mot à mot ce que Régis en dit. 
– Quelles ont été les premières réactions des enfants face à cet album ?

– RL : À dire vrai, lorsque j’ai terminé ma part du livre avec les illustrations, je me suis dit que je venais de réaliser mon premier album adulte. Je n’étais pas certain que le propos pouvait toucher en profondeur de jeunes enfants manquant par définition de recul et de références dans la vie. Henri ne partageait pas mes doutes à ce sujet. Et puis j’ai récemment fait ma première rencontre scolaire autour de cet album avec des enfants de CE1… Et là, j’ai compris qu’ils avaient tout compris, et pas uniquement parce qu’ils en avaient parlé en classe tous ensemble. Je me suis senti idiot d’avoir pu croire que le propos de ce livre pouvait leur échapper. Ce n’est pas le cas. Je ne douterai plus jamais de leur capacité à recevoir tous les sujets.
– HM : Le lecteur est toujours le véritable auteur des histoires que nous leur proposons. Notre responsabilité est de réussir, d’une part à laisser suffisamment de place et d’espace pour que le lecteur-auteur tisse son histoire, et d’autre part de lui proposer assez de fil à tisser et une assise suffisamment confortable pour qu’il se le lance en confiance. Ce n’est pas simple. Et nous ne sommes jamais certains d’y parvenir un peu. Même si je n’ai pas envie de leur raconter toutes les histoires qui me traversent, les enfants sont des lecteurs comme les autres. En bons lecteurs, ils lisent, comprennent, interprètent et tissent leur histoire sur les bases que nous leur proposons. Comme nous autres adultes, ils le font, fort de ce qu’ils sont, de ce qu’ils ont vécu dans le passé et de ce qu’ils espèrent vivre dans le futur. Ils ont moins d’expérience que les adultes pour ce faire. Mais sans vouloir être désespérant avec les adultes que nous sommes, il se trouve qu’en revanche, ils ont beaucoup plus à vivre devant eux. Et peut-être de ce fait leurs espoirs sont nettement plus affûtés que les nôtres… Cela compense largement nos expériences, du moins je le crois. Je n’ai pas encore eu la chance de discuter avec des enfants de Cœur de bois. Mais je suis impatient de pouvoir entendre leurs lectures de cet album.

– Comment procède-t-on pour vieillir un personnage ultra référencé et comment le représenter ?

– HM : Il se trouve que je ne me suis pas posé la question. J’ai choisi ces personnages précisément parce que les lecteurs les connaissent. Et la question n’a pas été ce qu’ils furent autrefois, à l’heure première du conte, ni comment ils ont vieilli. Mais plutôt d’être juste par rapport à ce qu’ils sont dans l’histoire qui est la nôtre. Le résultat c’est qu’Aurore et le loup ont acquis une longévité, une histoire, une complexité, une dualité, bref, une humanité qui leur était interdite dans le conte. Le loup ou le chaperon rouge sont une fonction, symbolique et archétypale, dans les contes traditionnels. Ils ne sont pas humains. Ils ne sont pas même – à proprement parler – des personnages. Ici ils le sont. Plus que le temps qui passe, je pense que c’est l’humanité des personnages qui fait rupture avec le conte traditionnel. Et pour autant, à mes yeux, Cœur de bois est bien un conte. Mais cette rupture est d’importance et je ne ferai pas l’unanimité sur ce point.
– RL : Vieillir des personnages ultra référencés n’a pas été un souci. Aurore devait être une très belle femme, elle devait être forte et fragile à la fois. Elle devait faire son effet dès son apparition. L’autre personnage était plus facile à vieillir encore même si la difficulté de dessiner un vieillard réside surtout dans le fait de faire passer par l’image sa vulnérabilité et sa dépendance. Ensuite je cherche du mieux que je peux à donner à voir ce qui habite des personnages (par leurs expressions, leur regard ou leur langage corporel). Je n’ai jamais d’autre but que de tenter d’être juste sur ces points-là. Une fois les images faites, je ne sais jamais si j’y suis parvenu. C’est le retour des lecteurs qui peut m’apaiser une fois le livre publié.

– Le personnage d’Aurore est un personnage féminin incroyablement puissant. On m’a demandé, suite à la lecture de votre texte si j’y voyais des personnages publics existants. Avez-vous eu des personnages publics en référence en tête quand vous l’avez créée ?

– RL : Comme nous sommes dans le monde du conte, ou plutôt dans son prolongement, Aurore était décrite par Henri comme une très belle femme capable de tenir la dragée haute à Blanche Neige… Alors je me suis demandé qui était la plus belle femme à mes yeux. J’ai tout de suite pensé à Brigitte Bardot imitant Faye Dunaway dans le clip de Bonnie & Clyde avec Serge Gainsbourg. Je ne suis pas particulièrement fan de Brigitte Bardot mais l’icône et le symbole qu’elle incarne à son âge d’or demeure… à la manière des princesses, ces beautés éternelles. Et j’aime à travers ce qu’elle incarnait une certaine forme de force, de pouvoir et de liberté. Bonnie Parker était une femme dangereuse, une femme forte. L’association des deux existait dans le clip de la chanson de Gainsbourg et m’a servi de point d’appui pour représenter Aurore. En évoquant une icône populaire que tout le monde peut deviner ou identifier, je pouvais représenter ce chaperon rouge devenue femme, car tout le monde connaît le petit chaperon rouge…

– Vous arrivez, grâce à votre histoire et la façon dont vous l’avez menée, à éviter les écueils du pardon ou de l’oubli, qui aurait pu être très gênant dans ce type de récit. Votre personnage est plus forte que cela, elle ne veut pas pardonner, juste montrer qu’on peut être au-delà de ces épreuves.

– RL : Le sujet profond de ce livre est celui de la résilience : comment se construit-on après avoir subi des atrocités. Il ne s’agit surtout pas de pardon, et évidemment pas d’oubli. Juste : comment Aurore fait-elle ? C’est le sujet du livre, la révélation par le monologue final du personnage qui explique son point de vue, sa solution pour elle-même : essayer de devenir assez forte pour pouvoir aimer. Henri et moi avons beaucoup discuté ensemble sur ce sujet qui par bonheur nous est étranger. Il ne fallait pas se planter. Nos points de vue intimes ont pu diverger mais le fond de ce que porte ce livre nous rassemble au final.
– HM : Rien n’est pire que le romanesque ou pire, le romantisme sur des sujets grave, lourd ou sensible. Un film comme La vie est belle de Begnigni est par exemple un film à la fois consternant et effroyable à mes yeux. Pour bon nombre de drames, l’oubli et le pardon sont impossibles. Du moins je le crois. Sans oubli, ni pardon, la reconstruction, la résilience, passe nécessairement par ailleurs. Être assez forte pour pouvoir aimer de nouveau est de cet ordre de l’impossible pour bien des victimes. Aurore va au de là encore. Elle tend à un absolu. C’est un conte. Nous connaissons presque tous des femmes et des hommes droits, forts, debout après avoir vécu un drame, un anéantissement, une dévoration… C’est la possibilité du jour dont je parlais tout à l’heure, qui porte Aurore. Et à cela, oui, je crois. 

– Si le conte classique a été la source de nombreuses interprétations psychanalytiques, vous avez bien conscience que votre album va être l’objet à son tour de ses interprétations. Comment abordez-vous ces retours ?

– RL : Dans mon cas, avec crainte et certitude. Crainte d’être confronté à des rencontres bouleversantes et aux paroles que ce livre libérera. Ce livre parlera forcément à certaines personnes plus intimement concernées que d’autres et nous espérons être juste dans notre propos pour elles. Et certitude de la puissance et de la nécessité d’un tel propos, de l’humanité qui se love au fond de tout ce qu’écrit Henri. Avec lui je pars toujours en confiance, conscient de participer à un livre puissant, hors des modes et du temps.
– HM : Les livres appartiennent tout entier au lecteur. Leurs interprétations aussi. Entendre ces interprétations et échanger dessus fait partie des raisons pour lesquelles nous allons à la rencontre de nos lecteurs. J’aimerais, très très modestement, aider certains lecteurs à miser sur « ces lendemains radieux » dont parle Aurore. Mais je ne sais pas comment et si cela est possible. Et je ne crois pas que se soit la fonction d’un livre, de quelques mots, quelques images. Mais, pardon de me répéter, le lecteur est l’auteur véritable du livre. Les émotions et idées qui le traverseront lui sont propres. Et je crois beaucoup plus en l’utilité potentielle et singulière de cette lecture là qu’en celle que je pourrais avoir en propre. Pour ce qui relève de nous, j’espère tout comme Régis, que nous sommes le plus juste possible.

– Régis, comment avez-vous abordé ce texte d’Henri qui a dû être sacrément difficile à illustrer ? Quels ont été vos objectifs en terme d’illustration pour cette histoire ?

– RL : Il me faut toujours un long temps de maturation intérieur avant de me lancer dans l’illustration d’un tel livre. C’est ce qu’il s’est passé entre le moment où Henri m’a proposé son texte et celui où je me suis mis à l’illustrer. À partir du moment où je m’y suis mis, j’ai le sentiment que les images se sont construites avec fluidité et « facilité ». Les choses étaient déjà dessinées dans mon esprit pour accompagner ce texte avant de commencer à tracer le premier trait. Je savais où aller et quelle atmosphère partager. J’ai dessiné à la mine de plomb colorisée par la suite avec mon ordinateur. Cette technique est assez rapide en réalité car elle n’engage pas un travail plastique mais repose davantage sur le dessin et la composition narrative des images. Comme pour les livres précédents que nous avons publié avec Luca et Paola Notari, je me suis chargé de la mise en page. Henri et moi construisons avec ces éditeurs une relation cohérente avec ce troisième album publié chez eux, et pour chaque livre, je me suis chargé de la mise en page avec les mêmes principes et la même typographie.

– Vous avez déjà illustré le conte du Petit chaperon rouge (chez Didier Jeunesse, contes du temps d’avant). Est-ce un hasard de retrouver ce conte en particulier des années plus tard ? Est-ce vos scénaristes qui vous y mènent encore ?

– RL : J’ai eu la chance d’illustrer il y a quelques années de cela une version ancienne (dite nivernaise pour les experts) du Petit chaperon avec Jean-Jacques Fdida, effectivement publiée chez Didier jeunesse avec Emmanuelle Painvin, brillante éditrice de l’époque. Je dis « la chance » parce que ce livre reste l’un de mes préférés à ce jour. Travailler avec Jean-Jacques a été une expérience incroyable pour moi tant son érudition en matière de contes est vaste et profonde. J’ai pu pénétrer grâce à lui au cœur de ce conte, de ce qu’il raconte et symbolise. Cette vision du conte a été influente pour moi pour illustrer Cœur de bois. J’ai pu partager cela avec Henri, et je ne suis pas certain que j’aurais illustré son texte de la même manière si je n’avais pas eu l’occasion de me confronter à la version originelle de Jean-Jacques Fdida auparavant.

– Pouvez vous pour conclure nous dire un dernier petit mot sur votre éditeur qui publie cet album ambitieux et difficile ? Vous commencez tous les deux à avoir une sacrée belle collection de livres publiés chez Notari. Il se dégage vraiment une certaine forme de liberté et de rigueur (qualitative) chez lui.

– RL : C’est Henri qui m’a présenté les éditions Notari il y a une petite dizaine d’années. Nous avons publié La rue qui ne se traverse pas, puis la ré-édition de La mer et lui  avec eux. Henri et moi avons l’envie depuis le début de publier chez eux l’intégralité des livres que nous faisons ensemble : une création, puis une ré-édition… Cela nous donne du sens de rassembler notre petite œuvre commune avec ces éditeurs là avec qui nous partageons une certaine vision de la littérature de jeunesse. À chaque fois, Paola et Luca Notari nous publient avec une confiance totale. Ils n’interviennent pratiquement pas sur le texte et les images que nous proposons. Ils se mettent au service de nos projets d’auteurs et je dois dire que ce sont les seuls à faire ainsi parmi tous les éditeurs avec qui j’ai travaillé depuis 20 ans. C’est à la fois confortable et un peu vertigineux. Ils ont le soucis de l’objet et fabriquent de beaux albums. Ils sont à notre écoute et c’est très stimulant. J’espère que nous pourrons continuer longtemps notre collaboration.
– HM : L’exigence et la qualité du catalogue des éditions Notari est absolument exemplaire et, là encore, je partage chacun des mots de mon ami Régis.

Propos recueillis par Simon Roguet, Librairie Sorcière M’Lire à Laval