Inauguré en 2023, notre rendez-vous « Rentrée littéraire, les Sorcières aussi ! » s’ancre dans les saisons de Citrouille Hebdo… Quels chemins nous sommes-nous frayés dans le dédale de la rentrée littéraire 2024 ? Par quels sommets sommes-nous passé⸱es ? (Savez-vous que nous y avons croisé des autrices jeunesse… ?) Et finalement, quels romans avons-nous aimés au point d’avoir envie de les citer ici ?
Découvrez notre sélection de 45 romans, fruit d’une mutualisation à laquelle ont participé les librairies L’Autre Rive, L’Eau Vive, Le Rat Conteur, D’1 Livre à l’autre, Les Oiseaux Livres, Au Moulin des Lettres, L’Herbe Rouge, Combo, Le Préau, Chat Perché, Tire Lire, Gens de la Lune, Larcelet, La Cordelette, Lucioles, La Droguerie, Pages d’Encre, M’Lire, Le Pain de 4 Livres, Autrement Dit, La Carline, La Courte Échelle, Le Petit Pantagruel, L’embarcadère, La librairie du square, La Promesse de l’Aube, L’Oiseau Lire (Évreux), Lune & l’Autre, Apostrophe et Comptines. Les extraits de résumés sont empruntés aux maisons d’édition.
Alors c’est bien – Clémentine Mélois éd. Gallimard
Bernard Mélois est sculpteur. Il a consacré son existence à souder des figures spectaculaires dans le capharnaüm de son atelier, en chantant sous une pluie d’étincelles. Alors qu’il vit ses derniers jours, ses filles reviennent dans leur maison d’enfance. En compagnie de leur mère, des amis, des voisins, elles vont faire de sa mort une fête, et de son enterrement une œuvre d’art.
Ilaria ou la conquête de la désobéissance – Gabriella Zalapi, éd. ZOE
Ilaria a huit ans quand son père l’embarque en cavale dans l’Italie du début des années quatre-vingt. Fulvio ressemble à « un guépard nerveux » pense l’enfant tout en chantant des tubes avec lui dans la voiture. Ilaria découvre Trieste, la mer en Toscane, l’internat à Rome. Elle apprend à conduire et à mentir. Observe et ressent tout tandis que son père boit de plus en plus de whisky dans un nuage de fumée. De petits hôtels en aires d’autoroute, l’enfant perd peu à peu l’odeur et la douceur de sa mère. La campagne sicilienne et la vie de ses paysans la sauvent.
Célèbre -Maud Ventura, éd. L’iconoclaste
Cléo grandit dans une famille dont elle déplore la banalité. Dès l’enfance, elle n’a qu’une obsession : devenir célèbre. Au fil des années, Cléo saute tous les obstacles qui s’imposent à elle, arrachant chaque victoire à pleines dents, s’entaillant la cuisse à chaque échec.
À la surprise de tous, sauf d’elle-même, Cléo devient une star mondiale, accumulant les millions de dollars, les villas à Los Angeles et les récompenses.
Traverser les montagnes, et venir naître ici – Marie Pavlenko, éd. Les Escales
Astrid a tout perdu. À quarante ans, plus rien ne la retient, alors elle part. Elle achète sans l’avoir visitée une maison isolée dans la région montagneuse et sauvage du Mercantour. Parmi ses bagages, un carton marqué d’une croix rouge, ce qu’il lui reste de sa vie passée.
Soraya a tout laissé derrière elle. Sa Syrie natale, sa famille, ses amis, son insouciance. Elle traverse la montagne pour rejoindre la frontière française en se cachant de la police. Dans son ventre, une vie qu’elle déteste grandit.
Le Club des enfants perdus – Rebecca Lighieri, éd. P.O.L.
À vingt-sept ans, Miranda semble appartenir à un drôle de club : celui des enfants qui n’ont manqué de rien sauf de cette joie pure, essentielle, que certains ressentent du seul fait d’être en vie.
Mythologie du .12 – Célestin de Meeûs, éd. du sous-sol
C’est l’histoire d’une soirée qui n’en finit pas, d’un snack sur le bord de la route, d’un trip dans la nature et d’une petite cabane au bord de l’eau, de Max et de Théo, de Rombouts et du tenancier de Chez Moustache, d’un médecin à la dérive, de traînards, de la haine et de l’ennui, de ce qu’on ne regrette que parce que cela nous échappe, du besoin de possession et du constat amer que rien ne se contrôle, de l’ivresse et de la violence.
Roman de ronce et d’épine – Lucie Baratte, éd. du Typhon
Dans un château perdu à l’orée d’une forêt mystérieuse vivent Ronce et Épine. Avec pour seule alliée leur nourrice, elles grandissent à l’ombre d’une jeune mère fantomatique au corps usé par les nombreux accouchements et d’un père adolescent éternel qui ne pense qu’à son propre plaisir. Pour fuir leur vie recluse rythmée par les saisons, les deux sœurs s’adonnent à de dévorantes passions : la chasse pour Épine, la broderie pour Ronce.
Les hommes manquent de courage – Mathieu Palain, éd. L’iconoclaste
La vie de Jessie lui échappe. Elle n’y arrive plus avec Marco, son fils de 15 ans. Chaque discussion dérape : des cris, des fugues. Marco a disparu depuis trois jours quand, un soir, il l’appelle. Il est à une fête. Il faut que sa mère vienne. Tout de suite.
Inspiré d’une histoire vraie.
♥ Librairies M’Lire, La promesse de l’aube
Badjens – Delphine Minoui, éd. Seuil
Chiraz, automne 2022. Au cœur de la révolte « Femme, Vie, Liberté », une Iranienne de 16 ans escalade une benne à ordures, prête à brûler son foulard en public. Face aux encouragements de la foule, et tandis que la peur se dissipe peu à peu, le paysage intime de l’adolescente rebelle défile en flash-back : sa naissance indésirée, son père castrateur, son smartphone rempli de tubes frondeurs, ses copines, ses premières amours, son corps assoiffé de liberté, et ce code vestimentaire, fait d’un bout de tissu sur la tête, dont elle rêve de s’affranchir. Et si dans son surnom, Badjens, choisi dès sa naissance par sa mère, se trouvait le secret de son émancipation ?
Les âmes féroces – Marie Vingtra, éd. de l’Olivier
Leo n’est pas rentrée et le printemps s’entête dans sa douceur. Leo ne reviendra pas. La shérif Lauren Hobler découvre son corps au milieu des iris sauvages.
Le tumulte et l’oubli – Thimothée Demeillers, éd. Asphalte
1938 : Hitler annexe les Sudètes, et la ville de Jedlov, en Bohême, devient Tannberg. Sept ans plus tard, à la fin de la guerre, Tannberg redevient Jedlov.
Nous suivons le destin de deux jeunes femmes : Sieglinde, Allemande amoureuse d’un Tchèque, qui se retrouve confrontée à la haine et au mépris des vainqueurs, mais aussi Ivetka, mariée à 14 ans, qui va réussir à s’éduquer, à s’émanciper, devenant la première Tsigane à faire des études…
Pour Britney – Louise Chennevière, éd. P.O.L
Ce texte entremêle le destin et l’œuvre de ces deux femmes, apparues sur la scène du monde à l’aube du XXIe siècle, qui aurait dû être celui de leur triomphe mais qui allait les broyer. Le suicide de Nelly Arcan, l’enfermement de Britney Spears sous la tutelle de son père, voilà deux preuves éclatantes de la violence qui se déchaîne dans ce monde contre toute femme qui aurait l’audace de se penser et de se vivre, puissante, libre et sauvage.
La couleur noire n’existe pas – Greta Olivo, trad. Romane Lafore, éd. Phébus
Livia a la vie devant elle, une famille aimante, des yeux magnifiques. Et elle court vite, très vite, remportant ses courses les unes après les autres. Mais un jour, une ombre la fait trébucher après la ligne d’arrivée. Petit à petit, les objets se mettent à disparaître, engloutis par un mal qui s’attaque à sa rétine.
Face à l’inexorabilité de la maladie, Livia ne pourra plus gagner. Pas de la façon qu’elle imaginait, en tout cas. Aidée de son tuteur, Emilio, elle devra alors réinventer sa façon d’habiter le monde et, ce faisant, apprendre à devenir elle-même. Qui a dit que le noir n’était pas une couleur ?
Les enfants loups -Vera Buck, éd. Gallmeister
Dans les montagnes, au cœur de la forêt où rôdent encore les loups, se niche le hameau de Jakobsleiter. La vie y est rude et la nature impitoyable. Surtout pour la jeune Rebekka qui rêve de s’enfuir très loin. Puis, un jour, elle disparaît soudainement. Ce n’est pas la première femme engloutie par cette région hostile sans laisser la moindre traces. Pourtant, seule Smilla, stagiaire au journal local, est convaincue qu’un tueur en série rôde dans la région, peut-être celui-là même qui lui a enlevé sa meilleure amie il y a dix ans.
L’agrafe – Maryline Desbiolles, éd. Sabine Wespieser
Emma Fulconis : on ne voit qu’elle à L’Escarène, dans cet arrière-pays niçois où elle est née. Prompte, virevoltante, rebelle à tout, sauf au vent, elle a toujours galopé dans les collines. Enfant déjà, on la surnommait « l’athlète ». Se moquant bien des compétitions, Emma « ne court pas relativement, mais absolument ».
Mais un jour, sa vie bascule : son ami Stéphane Goiran, avec qui parfois elle écoute un peu de musique lors d’une halte, l’invite chez lui. Là, à peine la porte franchie, un chien énorme se jette sur elle, et lui lacère la jambe, ou plus exactement le péroné, également appelé « l’agrafe ».
♥ Librairie La Carline
Péquenaude – Juliette Rousseau, éd. Cambourakis
« À l’examen il y a les mots : péquenaud, plouc, beauf, cul-terreux. Campagnard. Je remarque : même dans les insultes, je n’existe pas. Mais en les féminisant, je glisse une première pierre à l’édifice du retour. Péquenaude. Un vent chaud dans les troènes, une haleine de stabule. Il faut savoir de quelle rugosité on émerge, pour en sentir le goût en bouche. »
Tout brûler – Lucile de Pesloüan, éd. La Ville brûle
Stella, protagoniste et narratrice, retrace les abus subis dans sa famille. Trente ans après les faits, elle décide de porter plainte, de dénoncer inceste et omerta, agresseurs et complices. Sa vie bascule alors. Aux yeux de sa famille et de la société, elle devient la personne par qui le mal est arrivé.
La gorge nouée, les dents serrées, on plonge dans ce roman en vers libres comme dans le plus sombre des gouffres.
Ann d’Angleterre – Julia Deck, éd. Seuil
En avril 2022, la mère de Julia Deck est victime d’un accident cérébral. Selon les médecins, ses chances de survie sont infimes. Mais la patiente déjoue les diagnostics. Commence alors un long cheminement, dans l’espoir d’une convalescence, à travers le dédale des établissements de soins. En parallèle, Julia Deck raconte la vie de cette femme issue d’une famille ouvrière anglaise, passionnée de littérature, qui s’est élevée socialement, est venue habiter en France, tout en continuant d’entretenir un rapport complexe avec sa famille d’Angleterre.
Dors ton sommeil de brute – Carole Martinez, éd. Gallimard
« Un long hurlement, celui d’une foule d’enfants, secoue la planète. Dans les villes, le Cri passe à travers les murs, se faufile dans les canalisations, jaillit sous les planchers, court dans les couloirs des tours où les familles dorment les unes au-dessus des autres, le Cri se répand dans les rues. »
Le Grand Jeu – Elena Tchijova, trad. Marianne Gourg-Antuszewicz, éd. Noir sur Blanc
Le Grand Jeu commence le 18 mars 2014, le jour de l’annexion de la Crimée par la Russie. Anna habite à Saint-Pétersbourg avec son fils de vingt-cinq ans et sa vieille mère tyrannique. Autrefois institutrice, Anna travaille comme femme de ménage pour faire vivre sa famille, peinant à joindre les deux bouts. Pourtant, le grand appartement familial est étrangement peuplé d’objets de prix, telle cette lampe surmontée d’un ange qui attire tous les regards…
Nul ennemi comme un frère – Frédéric Paulin, éd. Agullo Noir
» Je suis le Liban qui a fait la guerre depuis tant d’années. Je suis le Liban qui ne trouve plus les mots pour dire sa douleur. » Beyrouth, 13 avril 1975.
Des membres du FPLP ouvrent le feu sur une église dans le quartier chrétien d’Ain el-Remmaneh. Quelques minutes plus tard, un bus palestinien subit les représailles sanglantes des phalangistes de Gemayel, inaugurant un déferlement de violence sans commune mesure qui dépassera bientôt les frontières du Liban et du Proche-Orient. Michel Nada part alors pour la France, où il espère rallier la droite française à la cause chrétienne. Édouard et Charles, ses frères, choisissent la voie du sang…
Frapper l’épopée – Alice Zeniter, éd. Flammarion
Quand Tass était enfant, les adultes lui ont raconté l’histoire de sa terre à plusieurs reprises et dans différentes versions. Malgré tous ces récits, Tass n’a jamais bien su où commençait l’histoire des siens. Comme elle n’a jamais réussi à expliquer la Nouvelle-Calédonie à Thomas, son compagnon resté en métropole. Aujourd’hui, elle est revenue à Nouméa et a repris son poste de professeure. Dans l’une de ses classes, il y a des jumeaux kanak qu’elle s’agace de trouver intrigants, avec leurs curieux tatouages : sont-ils liés à un insaisissable mouvement indépendantiste ?
Les choses de la nuit – Céline Righi, éd. du Sonneur
Une nuit de 1979. Délaissant Saint-Germain-des-Prés, l’ancien trompettiste de jazz à la renommée internationale, Henry Chesney, s’aventure sur les routes de Normandie. Il s’apprête à gagner l’océan pour y célébrer – à sa façon – son cinquantième anniversaire…
La Barque de Masao – Antoine Choplin, éd. Buchet-Chastel
Masao est ouvrier sur l’île de Naoshima (Japon). Ce soir-là, en quittant l’usine, il découvre Harumi venue l’attendre plus de dix ans après leur dernière entrevue. Des rendez-vous, emplis de pudeur et d’humanité, vont ponctuer leurs retrouvailles. Ce face à face ravive les souvenirs…
Les enfants de Sainte Marguerite – Ante Tomic, éd. Noir sur Blanc
Un commandant de police entreprenant, qui a aménagé ses cellules en chambres d’hôtes, un professeur de philosophie galant, qui démontre que les cevapcici, ou kebabs selon les régions, sont à la source de la culture méditerranéenne, un migrant syrien beau comme un dieu, centre de toutes les attentions du beau sexe, et un âne mythologique et fripon, qui brait à chaque fois qu’un couple fait la bête à deux dos.
Amiante – Sébastien Dulud, éd. La Peuplade
Thetford Mines, ville phare de l’industrie de l’amiante québécoise, été 1986. Steve Dubois, neuf ans, et le petit Poulin, dix ans, s’abandonnent aux plaisirs de l’amitié. La belle saison est rythmée d’aventures sur les hauts terrils et d’évasions à travers les paysages mi-forestiers mi-lunaires. Les journées des deux inséparables s’écoulent dans l’oisiveté et l’innocence, sur leurs vélos ou allongés dans leur cabane parmi les pins. Or, l’année 1986 est riche en tragédies, et l’une d’entre elles affecte le cours de la vie de Steve comme nulle autre.
Wallace – Colin Niel, éd. du Rouergue
Mathurine travaille pour la protection de l’enfance. Mère célibataire de Wallace, un garçon de neuf ans, elle vit en Guyane, aux portes de l’Amazonie. Alors que Wallace grandit, les relations se tendent entre la mère et le fils. Elle rêvait d’un enfant qui aimerait la forêt, lui ne vit que pour se mesurer aux champions de Fortnite. Fragilisée par la mort dramatique d’une adolescente placée en famille d’accueil, Mathurine est bouleversée lorsque le père de celle-ci, Tiburce, lui confie avoir vécu une étrange expérience en forêt.
Cabane – Abel Quentin, éd. de l’Observatoire
Berkeley, 1973. Département de dynamique des systèmes. Quatre jeunes chercheurs mettent les dernières touches au rapport qui va changer leur vie. Les résultats de l’IBM 360, alias « Gros Bébé », sont sans appel : si la croissance industrielle et démographique ne ralentit pas, le monde tel qu’on le connaît s’effondrera au cours du XXe siècle. Au sein de l’équipe, chacun réagit selon son tempérament…
La nuit de David – Abigail Assor, éd. Gallimard
« Je n’ai pas dit : David, allez, s’il te plaît, c’est dangereux. David, on annule, s’il te plaît, écoute-moi, je crois qu’il ne faut pas le faire. Je ne l’ai pas dit. Peut-être que si je l’avais fait, nous serions toujours l’un près de l’autre aujourd’hui. Mais à dix ans, j’avais fait une promesse à mon frère et je voulais la tenir. Je l’aimais trop – l’aimer a bien été le drame de ma vie. »
Ces féroces soldats – Joël Egloff, éd. Buchet-Chastel
Histoire singulière et tumultueuse de la famille de l’auteur durant la seconde guerre mondiale, en Moselle annexée. Pièce par pièce, il entreprend de reconstituer le puzzle de l’enfance et de l’adolescence de ses parents sous le joug nazi. En entrelaçant la petite histoire et la grande, il évoque ces années noires et retrace le périple tragique de son père, à travers l’Europe, incorporé de force par l’ennemi, à dix-sept ans, puis envoyé au front, contre son propre camp, sous le pire des uniformes.
Nous sommes immortelles – Pierre Darkanian, éd. Anne carrière
Dans le quartier de la Goutte d’Or, Janis Meyer recherche sa mère, Jeanne, dont elle est sans nouvelles depuis plusieurs mois. Sa disparition est peut-être liée au livre qu’elle vient de publier et qui rencontre un grand succès dans les milieux féministes : la correspondance de Carol Schäffer, une démente infanticide emprisonnée en Oregon.
Entre le boulevard de la Chapelle et la rue des Poissonniers convergent des phénomènes étranges qui concernent sans doute les trois femmes…
Peau-de-sang – Audrée Wilhelmy, éd. Le Tripode
Peau-de-Sang est le cinquième roman d’Audrée Wilhelmy, et celui de la maturité. Portrait d’une femme extraordinaire à la fois mère, sorcière et prostituée, ce roman est habité d’une force rare, incantatoire, à la croisée de la liberté de Goliarda Sapienza et de la poésie de Bérengère Cournut.
Isolée dans le froid et la solitude des forêts, la ville de Kangoq est figée dans le temps. Ici, on vit de peu, du labeur des ouvrières dans les filatures et des hommes dans les champs. Mais une femme différente donne un secret équilibre à ce monde.
Archipels – Hélène Gaudy, éd. de l’Olivier
Il a fallu que son esprit vogue jusqu’à l’Isle de Jean-Charles pour qu’elle se retrouve enfin face à son père. Qui est cet homme à la présence tranquille, à la parole rare, qui se dit sans mémoire ? Pour le découvrir elle se lance dans un projet singulier : lui rendre ses souvenirs, les faire resurgir des objets et des paysages.
Bienvenue à la librairie Hyunam – Bo-reum Hwang, éd. Picquier
Quand certains ont imaginé le paradis comme une bibliothèque, d’autres choisiront sans hésiter une librairie.
En garnissant les rayonnages de sa nouvelle librairie, Yeong-ju y met tout son cœur, comme si elle essayait, avec les livres, de renouer avec une amie perdue de vue depuis sa jeunesse. Elle répond aux demandes des lecteurs, même les plus surprenantes, elle cherche un livre pour dégeler le coeur et glisse parfois dans les volumes de petites notes de la taille d’une paume, qu’elle conclut par « ce roman m’a donné ce plaisir ».
Cœur – Thibault de Montaigu, éd. Albin Michel
Quand son père malade le presse d’écrire sur son ancêtre Louis, capitaine des hussards fauché en 1914 dans une charge de cavalerie, Thibault de Montaigu ne sait pas encore quel secret de famille cache cette mort héroïque. Ni pourquoi elle résonne étrangement avec le destin de son propre père qui décline de jour en jour. La course contre la montre qu’il engage alors pour remonter le passé se mue en une enquête bouleversante où se succèdent personnages proustiens et veuves de guerre, amants flamboyants et épouses délaissées.
Les sept maisons d’Anna Freud – Isabelle Pandazopoulos, éd. Actes Sud
Une nuit d’hiver 1946 à Londres, une infirmière sonne à la porte de la maison des Freud. Anna, la fille du célèbre psychanalyste, est entre la vie et la mort. Épuisée et fiévreuse, elle confie des bouts de son existence à cette inconnue : son adolescence difficile, toute de désirs contrariés et de fantasmes honteux, les années d’analyse avec son père, sa rencontre décisive avec la fantasque Lou Andreas-Salomé…
Constellucination – Louise Bentkowski, éd. Verdier
Au départ, il y a ce nom de famille, Bentkowski, qui est aussi celui d’une vallée où se sont arrêtés des ancêtres nomades venant sans doute de l’Indus. Il sera peut-être celui de l’arrière-arrière-arrière-petit·e enfant qui verra le jour dans un monde à portée d’imagination.
Une vallée, des peuples anciens, un·e enfant du futur, des régions lointaines, une mère et une tante, les forêts de guerre, le compost, un poirier…
Jacaranda – Gaël Faye, éd. Grasset
Quels secrets cache l’ombre du jacaranda, l’arbre fétiche de Stella ? Il faudra à son ami Milan des années pour le découvrir. Des années pour percer les silences du Rwanda, dévasté après le génocide des Tutsi. En rendant leur parole aux disparus, les jeunes gens échapperont à la solitude. Et trouveront la paix près des rivages magnifiques du lac Kivu.
Bien-être – Nathan Hill, trad. Nathalie Bru, éd. Gallimard
À l’aube des années 1990 à Chicago, en pleine bohème artistique, un homme et une femme vivent l’un en face de l’autre et s’épient en cachette. Rien ne semble les relier – elle est étudiante en psychologie, lui photographe rebelle. Mais lorsqu’ils se rencontrent enfin, le charme opère et l’histoire d’amour démarre aussitôt entre Elizabeth et Jack. Ils ont la vie devant eux et, même si leurs rêves et leurs milieux divergent, ils sont convaincus que leur amour résistera à l’épreuve du temps. Mais qu’en est-il vingt ans plus tard ?
La Petite Bonne – Bérénice Pichat, éd. Les Avrils
Domestique au service des bourgeois, elle est travailleuse, courageuse, dévouée. Mais ce week-end-là, elle redoute de se rendre chez les Daniel. Exceptionnellement, Madame a accepté d’aller prendre l’air à la campagne. Alors la petite bonne devra rester seule avec Monsieur, un ancien pianiste accablé d’amertume, gueule cassée de la bataille de la Somme. Il faudra cohabiter, le laver, le nourrir. Mais Monsieur a un autre projet en tête. Un plan irrévocable, sidérant. Et si elle acceptait ? Et si elle le défiait ? Et s’ils se surprenaient ?
Mon autre – Herbjorg Wassmo, trad. Françoise Heide, éd. Gaia
Artiste reconnue, Rut vit à Oslo, exposant son art en Europe et aux États-Unis. Héritier d’une entreprise familiale au nord de la Norvège, Gorm cherche la profondeur et envisage de reprendre des études de littérature. Alors que tous deux se connaissent depuis leur plus tendre enfance et n’ont jamais cessé de penser l’un à l’autre, ce n’est qu’à l’âge adulte, après des mariages ratés et de nouveaux départs, qu’ils se rencontrent vraiment. Leur désir de vivre une histoire d’amour authentique sera mis à l’épreuve par l’implacable pragmatisme qui l’emporte si souvent sur les rêves.
À la recherche du vivant – Iida Turpeinen, éd. Autrement
En 1741, le naturaliste Georg Wilhelm Steller rejoint la Grande Expédition du Nord. Cette mission d’exploration et de recherche scientifique, menée par le capitaine Vitus Béring, a pour objectif d’ouvrir une route maritime entre l’Asie et l’Amérique. Les navires partis de Russie n’atteindront jamais le continent américain, mais Steller fera une découverte singulière : une nouvelle espèce de grand mammifère marin, connue aujourd’hui sous le nom de «rhytine de Steller».
Ne jamais arriver – Béatrice Commengé, éd. Verdier
« J’ai longtemps hésité avant de la décrire. Cette image, en effet, n’avait – à première vue – rien d’exceptionnel : elle représentait une île de petite taille, posée sur l’eau, un peu au large d’un rivage, une photo comme il en existe des milliers dans les boutiques des stations balnéaires. Les îles font rêver. Les rêves se vendent bien. Celle-ci était presque entièrement couverte de végétation : des arbres au feuillage épais, d’une hauteur respectable, sous lesquels se devinaient deux ou trois maisons. Nous étions aussi loin des Maldives que des Cyclades ou du Dodécanèse. S’en dégageait plutôt la douceur d’un jardin, sa quiétude. L’île parfaite. »
Le syndrome de l’Orangerie – Grégoire Bouiller, éd. Flammarion
En se rendant au musée de l’Orangerie, voici que, devant Les Nymphéas de Monet, l’auteur est pris d’une crise d’angoisse. Contre toute attente, les Grands Panneaux déclenchent chez lui un vrai malaise. Sans doute l’art doit-il autant à l’artiste qu’au « regardeur » – mais encore ? Redevenant pour l’occasion le détective Bmore, Grégoire Bouillier décide d’en avoir le cœur net.
Aimez Gil – Shane Haddad, éd. P.O.L
C’est le roman d’une fuite et d’une séparation. Pour commencer, la plus cruelle qui soit : la mort accidentelle, absurde, d’un jeune homme. On enterre Mathias, et c’est l’incompréhension et le chagrin de ses amis, Gil, une jeune fille de 25 ans, et Mathieu. Gil raconte alors à la vitesse de ses émotions ce qui s’est passé.