Samedi 6 février, Festival Jardins d’hiver – Raconter l’esclavage, rencontre en ligne avec Timothée de Fombelle –

 

Samedi 6 février, à 20h30, Timothée de Fombelle participera à une rencontre en ligne organisée dans le cadre de Jardins d’hiver, festival littéraire rennais. Contrainte cette année à une version exclusivement digitale, Jardins d’hiver s’inscrit « toujours dans le même esprit, celui du partage, et une préoccupation : prendre soin du monde ». Dans ce cadre, le festival invite Timothée de Fombelle afin « de questionner la manière dont on peut narrer cet épisode douloureux de notre histoire, notamment auprès des jeunes générations. Histoire et émotions s’allient pour réaffirmer la nécessité de dire et se souvenir, prendre ainsi soin de notre société et prévenir des crises latentes. » Et l’occasion pour nous de revenir sur Alma, le vent se lève, le premier volet de la trilogie paru en 2020 aux éditions Gallimard Jeunesse. 

 



ALMA
Tome 1, Le vent se lève

Timothée de Fombelle
Illustrations François Place
Éditions Gallimard Jeunesse, 2020

1786. Le jour où son petit frère disparaît, Alma part sur ses traces, loin de sa famille et de la vallée d’Afrique qui les protégeait du reste du monde. Au même moment, dans le port de Lisbonne, Joseph Mars se glisse clandestinement à bord d’un navire de traite, La Douce Amélie. Il est à la recherche d’un immense trésor. Dans le tourbillon de l’Atlantique, entre l’Afrique, l’Europe et les Caraïbes, leurs quêtes et leurs destins les mènent irrésistiblement l’un vers l’autre.


– Résumé de l’éditeur –

« C’est un zèbre sans rayures, debout dans les herbes jaunes, avec deux enfants couchés dans son ombre.
– Regarde comme il est grand.
Elle s’appelle Alma. Elle parle à son petit frère allongé près d’elle.
– Regarde !
Ils sont sur le dos, serrés l’un contre l’autre dans cette prairie sans fin. Et quand le soleil bouge un peu, l’animal fait un pas pour que les enfants restent à l’ombre. Ils rient ensemble en le contemplant. Si Alma savait comme elle repensera plus tard à cette fraîcheur de son petit frère sur son côté, au clapotis de son rire.
– Tu vois. Je te l’avais dit. Tu ne me croyais pas, dit Alma.
Le garçon ne répond pas. Tous les zèbres de la vallée sont petits, rayés, peureux. Celui-ci est très grand, plus haut qu’une main qu’on lève au-dessus de la tête quand on est debout sur la pointe des pieds. Il a un collier de cuir attaché autour du cou. Il n’a pas de rayures et il reste là, doucement, à veiller sur eux.
Il n’a peur de rien. »
 

– Premières lignes du chapitre 1 –

Alma est le premier tome d’une trilogie où Timothée de Fombelle nous embarque dans une épopée poétique en Afrique. L’auteur retrace en exergue, les monstruosités dont l’homme fut capable en organisant méthodiquement, pendant des siècles, le commerce de millions d’êtres humains. L’approche fictionnelle de ce devoir de mémoire est particulièrement documentée, et, comme toujours dans ses romans, Timothée de Fombelle nous emporte dans un vent d’aventure vivifiant. Nous découvrons une galerie de personnages qu’il incarne avec finesse et humanité. Son écriture lumineuse nous éclaire avec talent, sur un passé qu’il est nécessaire de ne pas oublier.


– Chronique de la librairie Le Bateau Livre (Montauban), publiée dans Citrouille n°86 (septembre 2020) – 

 

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