«Sauf que je ne suis pas n’importe quel enfant. Je suis un enfant de la guerre. Un orphelin 88.»

  • Publication publiée :8 octobre 2018
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«La guerre nous a tous transformés en Petits Poucets perdus dans la lugubre forêt qu’est devenue l’Europe.»

Munich, juillet 1945. La guerre est finie, mais notre personnage Josh, comme de nombreux enfants, erre parmi les décombres. Il finira par être recueilli à l’orphelinat dirigé par Ida, une dame au grand coeur. Dans cet orphelinat, des dizaines d’enfants se retrouvent perdus à la recherche de leur identité. Qui sont-ils? S’appellent-ils réellement par le prénom qu’ils ont en tête? D’où viennent-ils?
Josh, 10 ans, est tatoué sur le bras gauche, cela veut-il dire qu’il est juif? Pourtant, son bras droit ne cesse de se tendre pour effectuer le terrible geste qui lui a été inculqué…

«Sauf que je ne suis pas n’importe quel enfant. Je suis un enfant de la guerre. Un orphelin 88. Qu’est-ce qui pourrait bien me choquer?»

Nous allons suivre la lente reconstruction identitaire de ce personnage; la recherche de ses origines nous tiendra en haleine. Toutefois, il est important de préciser que certains passages font froid dans le dos, la réalité des faits décrits nous coupe le souffle.

Ce texte puissant est dans la continuité de Max le premier roman de cette auteure qui parlait de la création du Lebensborn, le projet invraisemblable des nazis qui voulaient créer une race supérieure. Des milliers d’enfants ont été volés et kidnappés parce qu’ils correspondaient aux critères: blond aux yeux bleus.

C’est un roman essentiel qui aborde un pan de l’histoire souvent mis de côté. Cette lecture fut passionnante, forte et émouvante. Adultes, lisez-le aussi!

— Conseillé par la Librairie Sorcière L’Oiseau Lire à Visé

Orphelins 88
Sarah Cohen-Scali