Surf, de Frédéric Boudet, éd. MeMo

Pour les vacances, Adam rentre à Brest, dans cette ville si particulière qui ne lui a jamais offert qu’un horizon obstrué par l’immensité des grues et de lourdes absences. Adam a grandi avec sa mère. Son père les a quittés une nuit, et n’a jamais donné signe de vie. Adam a vécu avec ce morceau de vie inachevé, inexpliqué. Mais il a aujourd’hui en mains une lettre de la femme de son père, envoyée d’Arizona, qui lui annonce sa mort quelques mois plus tôt. Le pli contient des lettres que son père lui avait écrites, les seules qu’il n’a jamais eu le coeur de détruire. Autour d’Adam gravitent des personnages indispensables à sa quête de réponse: son ami Nathan (caché derrière le prénom de Jack), incandescent, insaisissable, désespérément juste, sorte de miroir des bouleversements de l’adolescent; Aeka, passionnée autant qu’allumée; et Katel, qui est pour Adam à la fois le mystère, la découverte, la rencontre dévorante. Ce récit puissant dresse un rapport au temps magistral, construit comme un roulis fait de multiples moments passés qui renvoient au présent dans lequel Adam prend en main ce que la vie lui donne. Une histoire en mouvements qui emprunte au surf cette danse des vagues et une attirance mystérieuse pour l’immensité, l’inconnu, la déferlante qui emporte tout et sur laquelle la vie nous apprend à glisser. – Conseillé par la Librairie Sorcière La Carline à Forcalquier