Publié à la fin des années 6O en Italie où il est devenu culte, ce roman s’apparente largement à un conte dans sa structure. L’histoire se déroule en Chine, l’on y côtoie un paysan féru d’oranges, un empereur malheureux comme les pierres, puis une jolie Jasmine qui lui fait tourner la tête et réciproquement. Le début de l’histoire rappelle l’absurde de Ionesco dans La cantatrice chauve. Tout y est bleu et orange, y compris les animaux de compagnie de Tchon tchon bleu le paysan. Je me suis demandée un temps si j’allais adhérer à cette histoire. Rapidement j’ai oublié cette bizarrerie et j’ai découvert un univers foisonnant de folie et d’imagination. Dans cette Chine, vivent aussi des fées, des farfadets, des brigands. Aidé de Tchon tchon bleu, l’empereur va rechercher sa belle promise mais il lui faudra persévérer. Carpi compose un univers enchanteur où la neige se transforme en glace à l’orange, où des essaims de lucioles font avancer les bateaux immobiles. On se délecte de tant d’originalité. La surprise de la rentrée !