«Anatole traîne toujours derrière lui sa petite casserole. Elle lui est tombée dessus un jour… On ne sait pas très bien pourquoi. […] À cause de cette petite casserole, Anatole n’est plus tout à fait comme les autres.»
Anatole est un enfant différent, très sensible et plein de talents et de qualités. Seulement, à trainer sa petite casserole partout, il s’attire des regards pas toujours bienveillants et souvent sa petite casserole lui complique la vie : «peu de gens réalisent qu’Anatole doit faire deux fois plus d’efforts que les autres pour y arriver».
Anatole décide un jour de se cacher, de se faire oublier mais, heureusement, «il existe des personnes extraordinaires. Il suffit d’en croiser une…» et Anatole va apprendre à faire avec ce qu’il est. Il va découvrir qu’il est doué pour beaucoup de choses et qu’il existe des moyens de trimballer sa petite casserole sans qu’elle prenne trop de place, sans surtout, qu’elle l’empêche d’être avec les autres et d’avancer dans la vie.
Cet album a connu dès sa parution un très grand succès et il n’y a rien d’étonnant à cela! Isabelle Carrier parle – texte tendre et images épurées – avec une grande finesse de la différence, qu’elle soit handicap, maladie ou simple écart par rapport «à la norme».
Tant d’enfants et d’adultes traînent leur petite casserole et si peu d’albums en parlent avec une telle délicatesse et sans aucune mièvrerie.
Anatole est touchant et même bouleversant parfois quand Isabelle Carrier nous rappelle cette évidence que pour lui, comme pour de nombreux enfants «handicapés», des choses simples nécessitent de gros efforts, ou qu’elle dit qu’il existe ces «personnes extraordinaires» qui savent écouter ces enfants et les aider.