Fuyant un pays en guerre où les siens sont morts, Oizochat, mi oiseau mi chat, arrive épuisé dans la forêt de Cécédille. Ses rencontres avec des animaux qui ne lui ressemblent qu’à moitié ne sont pas des plus amicales.
Parvenant cependant à se faire comprendre en traçant son histoire mouvementée sur le sol, il se fait accepter, mais doit accomplir les tâches les plus ingrates en échange d’un maigre repas. Malheureux, il tente d’aller voir ailleurs et rencontre une vache qui parle la même langue que lui. Ils se lient d’amitié.
La bonne humeur revient, mais est de courte durée: la vache est menée à l’abattoir. Oizochat n’en peut plus et tente de se suicider par deux fois, quand enfin apparaît une poissonchatte qui le sauve et lui donne une raison de vivre…
Rémi Courgeon signe un album aux couleurs vives, contrastées. Son trait est incisif, souvent humoristique.
Tout comme dans Le Grand arbre, chez le même éditeur, les préoccupations de ses personnages sont celles de la société humaine aujourd’hui: l’émigration, la répartition du travail, les préjugés face à des êtres meurtris par les difficultés de la vie.
Mais l’amour, l’amitié et beaucoup d’obstination sauveront toujours du néant…
Un bel album qui permet de fructueux échanges.
Librairie La Luciole à Angers
L’Oizochat – Rémi Courgeon – éd. Mango jeunesse – Date de parution: mai 2014