«Un jour, ne connaissant rien aux vies du livre, j’ai commencé timidement à dessiner mes albums pour enfants…» (Elzbieta)

  • Publication publiée :14 octobre 2018
  • Post category:Archives

Quand les Librairies Sorcières ont remis leur Prix Spécial pour son oeuvre en 2012 à Elzbieta, l’immense auteure illustratrice qu’elle était et qu’elle restera leur écrivit :

«Chères Sorcières, 


Au temps où je n’avais pas encore entrepris de faire mes livres pour enfants, mon travail se passait dans une grande solitude. La solitude est une donnée de beaucoup de ces vies dites de bohème ou, encore, de vache enragée. Puis, un jour, ne connaissant rien aux vies du livre, j’ai commencé timidement à dessiner mes albums pour enfants. Cela ne s’est pas passé du jour au lendemain mais, petit à petit, j’ai commencé à réaliser que je n’étais plus tout à fait seule au monde. Des médiathèques me faisaient signe, des libraires mettaient mes livres en vitrine, mieux encore: les vendaient! On m’invitait à des évènements autour du livre, voire de mes livres. Le plus impressionnant, peut-être, a été de réaliser que ces personnes magiques, qui ne me connaissaient ni d’Ève ni d’Adam, gardent la mémoire de mes albums successifs, n’ignorent rien de ce travail que je bricole dans le secret de mon atelier (…)
»


Eh bien nous allons continuer à vous étonner, madame Elzbieta. Parce qu’on n’est pas près de vous oublier. Où que vous soyez aujourd’hui, soyez-en assurée.