Une nouvelle présidente et un nouveau CA pour l’ALSJ

C‘est parti ! avec un bureau et un CA renouvelé pour trois ans, avec 49 librairies et quelques demandes d’adhésion sous le coude qui vont se finaliser dans les semaines à venir. Un CA équilibré avec quelques vieux briscards pour l’expérience et de jeunes libraires curieux qui se sont jetés à l’eau les yeux fermés sans trop savoir ce que peut représenter la gestion d’une association avec nos diversités et nos personnalités pas toujours faciles à fédérer mais un enthousiasme à déplacer des montagnes. 
Je suis de la génération du Sourire qui mord, Des femmes, d’Harlin Quist, Léon Faure, François Ruy Vidal….
Ils sont de la génération Thierry Magnier, Rue du Monde, MeMo, Actes Sud, Sarbacane, le Rouergue et la liste est plus longue aujourd’hui qu’hier tant les éditeurs sont créatifs.
Les grands éditeurs eux, les ont traversé ces années sans encombre et sont dans notre mémoire commune.
Ces sorcières opiniâtres œuvrent pour l’association depuis 33 ans. Les plus anciens d’entre nous se sont toujours attachés à transmettre ces valeurs associatives, pour que le relais soit porté toujours plus loin. Nous nous retrouvons tous, sans limite sur la même passion qui nous anime, partager le plaisir de la lecture et ça peut durer l’éternité !
Nos projets, nos ambitions : toujours les mêmes. L’essentiel : construire des lecteurs.
La lecture c’est une alchimie compliquée et chaque enfant a une approche différente. Il faut parfois du temps, pour le cerner, trouver l’angle d’approche pour surmonter les résistances, les déceptions, les doutes. Et nous rentrons en lutte contre l’idée que ce peut être irrémédiable et perdu d’avance. C’est avant tout une histoire de confiance, de s’apprivoiser pour démystifier et convaincre du possible plaisir. 
La librairie jeunesse est un secteur qui résiste plutôt bien à la crise.  Bien sûr parce qu’on renouvelle en permanence notre lectorat. Mais surtout grâce à un travail relationnel privilégié, de fond, de fourmis, non quantifiable, volatile avec nos clients. Elle nous enracine dans le patrimoine de nos villes et nous rendent indissociables de leur vie culturelle. Nous ne durons pas parce que le client est roi, mais parce qu’il est une individualité et que l’échange va bien au delà de l’acte d’achat.  
Il faut parfois faire le tour du magasin pour qu’au final notre petit lecteur parte avec un format poche à 6 euros. La notion de rentabilité est complètement oubliée au profit qu’une conquête bien plus importante à nos yeux et même si nous ne la perdons jamais de vue, le défi nous emporte.  Heureusement la fidélité de notre clientèle vient bien largement la compenser. Stratégie inconsciente, et à l’envers de toute logique commerciale mais qui finalement s’avère fructueuse sur le long terme. 
Le chemin de nos librairies est un chemin balisé de livres créatifs, d’une littérature non complaisante et inventive, elle fait sens et c’est ce qui nous lie et nous rapproche malgré nos individualités au sein de l’association des sorcières.
Patricia Matsakis, Présidente de l’ALSJ
ALSJ 
Patricia Matsakis  –  librairie Le Bateau Livre à Montauban  –  Présidente
Didier Paquet  –  librairie La courte Echelle à Rennes  –  Trésorier, secondé par Amandine Drajner  –  librairie Les Croquelinottes à Saint Etienne
Stéphane Croizer  –  librairie Tiers-Temps à Aubenas  –  secrétaire, secondée par Pierre Cerfontaine  –  librairie L’Oiseau lire à Visé (Belgique)
Angélique Benoit  –  librairie Gens de la lune à Nevers –  membre du CA
Géraldine Bonnafous  –  librairie Le liseron à Colmar –  membre du CA
Maryline Colombet-Couturier  –  librairie Autrement dit à Dijon –  membre du CA
et toutes les librairies du réseau qui œuvrent et qui sont indispensables pour mener tous les projets qui nous passent par la tête
Une déléguée générale  –  Stéphanie Davidson
Un rédacteur en chef  –  Thierry Lenain
La revue Citrouille offerte dans le réseau des sorcières à ses clients.
Le site des Sorcières sur internet  –  librairies-sorcieres.fr   –  reflet de l’activité de nos librairies