Court, ce poème n’en est que plus percutant. Chaque mot de Du Fu ouvre en nous plusieurs possibles, tout comme chaque illustration de Sara: l’album touche à l’universel. Les papiers déchirés aux couleurs minérales donnent à penser l’attente: un grand paysage d’eau, d’arbres et de pierre, laisse place petit à petit aux humains qui se déplacent les uns vers les autres finissant par trinquer à l’amitié. L’invité arrive… et ma maison ne sera plus la même. Poésie vieille de plus de mille ans, pour des joies de l’amitié et de l’hospitalité toujours d’actualité.
Extrait du texte :
« Les eaux printanières se répandent
au nord et au sud de ma maison,
tandis que des nuées de mouettes
passent jour après jour.
Je n’avais jamais balayé l’allée aux fleurs,
faute de visiteurs ;
mon portillon de paille s’ouvre enfin,
pour vous accueillir aujourd’hui. […] »