Le ciel nous appartient – lu par la librairie Lucioles

Début du XXe siècle. Alors qu’elle n’est encore qu’un nourrisson, Sophie est victime d’un naufrage. C’est Charles Maxim qui va la retrouver dans un étui à violoncelle, flottant sur les vagues. Il la ramène à Londres et décide de l’éduquer comme sa propre fille, ne lui cachant jamais la vérité.

Sophie va grandir nourrie de livres et de la philosophie de Charles. Elle n’ira pas à l’école, saura lire et compter sans l’aide de professeurs, apprendra avec son tuteur.

Charles décide de lui enseigner l’importance de la vie… et c’est aussi un peu de nous-mêmes, lecteurs, que nous retrouvons dans son enseignement.

Un jour pourtant, les inspecteurs sonnent à la porte pour vérifier si Charles est apte à s’occuper d’une jeune fille. Sophie a alors douze ans, et le verdict tombe, sans appel… Commence alors une course infernale sur les toits de Paris. Sophie cherche sa mère… Elle va rencontrer Matteo et sa bande, les danseurs du ciel. Et rien ne pourra alors les arrêter. Pas même le gardien de l’enfer.

Le roman de Katherine Rundell fait partie de ceux dont la poésie pénètre le lecteur. Il fait partie de ces romans que nous aurions tant aimé écrire…

Tout y est. On retrouve une écriture menée avec brio, qui ne lâche jamais le lecteur, tandis que des images nous emplissent la tête, qu’une réflexion poétique et philosophique, rare et simple, s’installe en nous…

Sans oublier l’aspect vertigineux. On ne peut pas rester de marbre sur ces toits, lors de ces escalades…

Attention, les enfants ne sont pas que dans les rues. Après avoir lu ce roman vous ne cesserez de lever les yeux pour voir s’il n’y a pas quelques danseurs qui sautent de toit en toit…

Antoine TRACOL, librairie Lucioles à Vienne

Le ciel nous appartient – Katherine Rundell, traduction Emmanuelle Ghez – Éd. Les Grandes Personnes –  Date de parution :  août 2014 – Katherine Rundell est née en 1987 et a grandi en Europe et en Afrique. Elle a été nommée en 2008 membre du All Souls College à Oxford, l’un des plus grands honneurs universitaire au Royaume-Uni.  Le Ciel nous appartient est son premier roman publié en France, et est inspiré de ses étés passés à Paris et de ses errances sur les toits de l’Université d’Oxford.