« J’étais une toute jeune fille, ombrageuse et ignorante. J’avais soif de quelque chose et cette soif mystérieuse me torturait de l’aube au crépuscule. J’ignorais ce qui pouvait l’étancher mais je savais que ce tourment n’était pas organique. » (p. 9)

Dans l’Amérique de la fin des années 1960, Eden, une jeune fille de 16 ans, est en quête du sens de son existence.

Élevée par sa tante Kate, dans une petite ville de campagne, Eden retranscrit dans un carnet, sur le vif, chaque impression, qu’elle tente de transformer en poèmes.

Lors d’une promenade le long du fleuve, élément à la fois vertigineux et rassurant, elle surprend Jane-Esther, poétesse renommée. Eden découvre petit à petit le pacte qui lie Jane-Esther, Kate, Edna, et sa propre mère, morte dans un accident de voiture.

La ségrégation raciale vient d’être abolie aux États-Unis, mais il faut bien constater que « les préjugés ne meurent pas avec les lois ». Une saison avec Jane-Esther est traversé par un débat autour de la violence des Black Panthers et de la convergence des luttes féministes, communistes et antiracistes. Prise dans cette tourmente politique, Eden mène des expériences à la fois idéologiques et amoureuses.

Les trois amies de sa mère entourent Eden dans ces épreuves, mais Jane-Esther va, tout particulièrement, l’aider à approfondir son écriture poétique. Eden découvre alors que le travail de la poétesse est de confronter au quotidien un nouveau regard.

De cet été révolutionnaire, Eden sortira transformée, personnellement, poétiquement, et politiquement. Plus forte.

Shaïne Cassim a le talent de nous embarquer dans des histoires dont les héros et héroïnes sont confrontés à la fragilité et aux bonheurs passionnés de la vie. Après Jolene, elle nous livre Une saison avec Jane-Esther, roman d’initiation, que vous ne pourrez pas lâcher. J’adore !